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Troisième volet d’un cycle sur les sept péchés capitaux, Paresse(s) sans stress succède à Gourmandise(s) et Orgueil(s), respectivement créées en 2016 et 2018. Comme une sieste, un abandon, une pièce empreinte d’oisiveté vaporeuse, un demi sommeil, une rêverie insouciante et sensuelle. Le lien de Paresse(s) sans stress avec Gourmandise(s) et Orgueil(s) est celui d'une même expérimentation : celle d'une démarche documentaire préalable à l'écriture chorégraphique, qui fournit les idées, une base iconographique et historique.

 

Péché capital pour la religion, simple défaut pour la morale, la paresse qui s'oppose au dogme du travail et à la sacro-sainte croissance économique, a donné lieu au cours de l'histoire de l'art à une iconologie paradoxalement lié à la production artistique.

 

C'est dans ce paradoxe que Paresse(s) sans stress souhaite s'insérer afin de développer une expérimentation chorégraphique et performative faisant l'éloge de la paresse et du dilettantisme spécifique des danseurs qui ne dansent pas, qui cessent de travailler tels des Bartelby répétant "I would prefer not to" et d'un chorégraphe qui ne prend pas la peine d'écrire les mouvements,

 

La pièce posera la question de la nécessité d’être ou non productif dans un monde où il nous faut désormais sans cesse produire, et ce, de façon exponentielle. Faut-il ou non développer une forme de résistance vis-à-vis du travail, multiplier les stratagèmes pour éviter d'en faire trop et, en héritier de Paul Lafargue, revendiquer "le droit à la paresse » ?

 

Paresse(s) sans stress sera construite comme une séance de repos collective, intégrant des récréations dansées où les spectateurs pourront, à loisir, s'assoupir ou contempler trois artistes perfomeurs paressant sur le plateau et se jouant du dictat que le chorégraphe tentera d'imposer à leurs corps.

 

Au gré d'une bande son constituée de sons de la nature, de musiques populaires et d'une conversation entre le chorégraphe et André Rauch, professeur émérite des universités, auteur de "Paresse, histoire d'un péché capital" (date), les interprètes évolueront sur un plateau blanc comme une plage de sable et agrémenté d'accessoires symbolisant la paresse à travers l'Histoire.

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